Survivre aux catastrophes naturelles
En ces temps de troubles où la misère n'est pas seulement intellectuelle, viennent des interrogations légitimes sur la possibilité que nous aurons ou non de sauver notre peau lorsque les éléments qui nous dépassent seront encore une fois déchaînés.
Aussi, dans la noble intention de rassurer les plus inquiets et d'aider mon prochain, je saurai vous rapporter les sages conseils des éminents scientifiques dont j'ai eu la chance inouïe de croiser un jour le même chemin vers la connaissance et quelquefois le troquet le plus proche. Quelques exemples …
Un tsunami déferle et va bientôt engloutir votre maison au plus vite encore qu'une armée d'huissiers cosaques au galop, et risque de vous submerger de toute évidence. Y'a pas cinquante solutions. Accrochez-vous à ce que vous pouvez du moment que ça flotte comme à la poitrine de votre compagne, laquelle s'est fait poser des implants mammaires en silicones dernièrement. Cette bouée de sauvetage improvisée vous sera d'un grand salut si vous n'échouez pas sur un oursin.
Un volcan jusqu'à lors endormi érupte méchamment. Il explose de colère et crache sa lave ainsi qu'un hooligan crache sa haine sur le supporter de l'équipe adverse quivient de manquer un but. Comment ne pas être réduit en cendres dans ce genre de situation ? Courez, si vous le pouvez toujours, et n'oubliez pas que c'est le moment ou jamais de battre des records de vitesse plutôt que d'attendre bêtement que ça se passe au fond de votre baignoire en apnée. Puis, je vous en prie, ayez la délicatesse de ne point déclarer votre flamme à l'être aimé ce jour là, il ou elle pourrait mal le prendre.
La terre tremble, le sol s'ouvre en deux et, pas de chance, vous avez un pied de chaque côté de la faille. Peut-être auriez-vous une chance sur un million de vous en tirer sivous aviez suivit un entraînement intensif et déjà fait le grand écart au-dessus du Grand Canyon. Parce que je doute que les sportifs de l'extrême soient égaux en nombre aux chercheurs d'emploi, je conseille fortement à tous les autres de tenter de survivre d'une autre façon au tremblement de terre. Fixez dès à présent des ressorts à vos semelles de chaussures, vous sauterez en temps voulu plus facilement entre les crevasses. Portez un casque et tenez-vous aux branches des arbres les plus souples, ou aux barreaux de la Tour Eiffel qui est fixée sur vérins hydrauliques.
Un terrible cyclone emporte toute forme de vie sur son passage ainsi que les camions, les autobus, les planches de surf, les baraques à frites, les robes de mariées et le barbecue dans le jardin du collègue militant syndiqué le plus gentil. Ne soyons pas davantage fatalistes, c'est le moment de vider sa cave ou de prendre le métro,