Dans l'éventualité d'une pénurie d'essence
Qu'est-ce qui est source d'énergie et permet de taxer les automobilistes à outrance, tout en servant de prétexte aux intéressés pour justifier la plupart des conflits armés cousus d'un même fil blanc synthétique qu'une chemise bon marché ? Le pétrole. Et les grands patrons des multinationales s'en lavent les mains comme nous autres nous lavons jusqu'aux cheveux avec par exemple, et que ça pique les yeux selon que l'on consomme beaucoup et aussi mal que notre pouvoir d'achat est faible.
On s'intoxique sans trop s'en rendre compte, et on paye pour ça. Très cher. Trop cher.
La voiture demande un budget plus important que celui des courses alimentaires pour une famille de classe moyenne. Pour l'instant, il y a encore de l'essence dans le réservoir. Mais demain … Ce n'est plus un problème d'argent. Comment, en effet, renouveler encore les énergies fossiles avant épuisement de celles-ci ? Va peut-être falloir songer à trouver une solution avant le lundi L ( car ce devrait être un lundi ) au matin de la prochaine fin du Monde pour mettre du carburant dans sa bagnole, accompagner ses gosses à l'école, et aller bosser, Harmaguédon ou pas. D'ailleurs, on y va comment en Enfer ? A pied ?
Pour les plus raisonnables de mes autres frères humains, c'est à dire les bons chrétiens, le problème reste le même. Il leur faudra aussi de l'essence pour emprunter la longue route du Paradis, et accessoirement la rendre après.
Quelques idées, donc, dans l 'éventualité d'une pénurie d'essence …
Favoriser le déplacement à cheval réduirait considérablement le coût du transport et sauverait les équidés de l'abattoir. Les voyageurs dépenseraient moins d'argent aux péages d'autoroute et, chose heureuse, ne seraient plus obligés de se contorsionner depuis le siège de leur voiture pour s'acquitter du droit de passage à une vulgaire machine ou à un agent bien assis à presque deux mètres au-dessus de vous et du niveau de la belle-mère franchement pas indispensable à vos vacances mais qu'on trimballe partout car on l'aime bien quand même.
Relancer l'industrie de la godasse en supprimant la voiture aux ouvriers est une brillante idée de mon paternel que je partage avec fierté. Partant un principe que les turbineurs en chaîne constituent une grande part du quota des travailleurs sur le marché professionnel, le nombre d'automobiles en circulation sera moindre si l'on contraint les bons ouvriers à remplacer ce moyen de locomotion par un autre comme la marche à pied. De plus, cela préserverait en même temps que la planète ces maillons indispensables de la société de production de sérieux problèmes de santé d'ordre cardiaque et pulmonaire. Puis quelle aubaine pour les cordonniers et les podologues ! Le pied ! C'est le cas de le dire.